Olivia Delwart est une artiste belge née en 1971. A 18 ans, elle part étudier l’histoire de l’art et le dessin à Florence. Elle a suivi les cours de modèle vivant dans l’atelier de Peter Schupisser ainsi que les cours de sculpture de Gérald Dederen à l’académie de Boitsfort.
Elle a travaillé comme assistante dans la galerie de Maurice Keitelman et chez Archetype. Elle a ouvert deux galeries, l’une, De Vinci, en 1997 et l’autre, Guestroom, de 2009 à 2012, avec Nicolas Lemmens.
Il y a 10 ans, elle se met à la sculpture. Elle vient de reprendre cette pratique qu’elle avait abandonné, travaillant durant neuf mois dans l’entresol de sa grande maison.
“Sensualité et harmonie, force et verticalité, rondeur et douceur cohabitent dans les sculptures d’Olivia Delwart. Courbes, arrondis, lignes souples et sinueuses, creux qui recueillent une boule, les sculptures d’Olivia Delwart parlent de corps en plénitude, en expansion. Certaines semblent des ventres, des utérus, d’autres déployent une sensualité ou une intimité. D’une grande simplicité de forme, elles évoquent pourtant une harmonie corporelle, quelque chose de plein, de rond, de posé, d’apaisé. Tout le contraire de l’artiste, qui se débat dans une quête contradictoire entre ses pensées et son ressenti.”
”Voici un couple de gisants: l’homme est synthétisé en une puissante colonne vertébrale, ployé, mais tout en puissance. La femme est une femme rivière, ouverte. C’est un canal en creux arrondi qui court tout au long de la figure. Il n’y a jamais de têtes dans les sculptures d’Olivia Delwart. Ce sont les corps qui priment. Ce sont les corps qu’elle interroge, cherchant dans leur structure, dans leurs courbes et dans leurs lignes le sens des émotions qui pourraient les habiter. Un cercle fermé représente un ventre, une longue courbe ouverte, une femme épanouie; un cercle prend l’allure d’un noeud de Moebius.
Le classicisme de la pratique n’effraie pas l’artiste, très au fait du travail des artistes actuels. “On fait ce que l’on veut, n’est ce pas?” Faisant ce qu’elle veut, sans se méfier, toute au fait d’interroger ses émotions contradictoire, un ressenti qui parfois flambe et brûle, Olivia Delwart produit une oeuvre d’une belle qualité et cohérente.”
Muriel de Crayencour